Photo /http://estalens.fr
Synonymes : Aphyocharax paraguayensis, Aphyocharax agassizi.
Historique : L'espèce a été décrite, en 1915 par Eigenmann.
Habitat : Il séjourne dans différents biotopes, avec des paramètres très larges un pH de 5,5 à 8 et même un peu plus, une Dureté qui s'étale de 2 à 25°dGH, la température 22 à 27°C très exceptionnellement 30°C. Présent dans une eau limpide qui coule précipitamment au-dessus des pierres, rochers et cailloux. Les abords des rives rocheuses sont creusées par endroits forment ainsi des trous, lui offrent des cachettes, avec les arbres qui sont immergés. Présent aussi dans les rivières à courant au débit lent comme les lacs recouverts de plantes (Eichhornia, Pistia) où l'eau assez trouble recouvre des fonds de vaseux. Il n'hésite pas à séjourner dans les eaux stagnantes comme celles des marécages ou des bras morts susceptibles de subir de notables variations saisonnières (saison sèche et humide). Craintif il s'aventure en zone dégagée que pour s'alimenter.
Originaire : Présent sur le rio Paraguay, en traversant le Brésil, la Bolivie, et le Paraguay.
Description : D'une taille de 4 cm. Son corps fusiforme et relativement aplati se termine par une bouche en position dite supère (mâchoire inférieure proéminente). Sa robe est argentée et brillante. La base de la nageoire caudale est noire avec une tache blanche à chaque extrémité. La nageoire anale est plus ou moins noire et tachetée de blanc. Les autres nageoires sont translucides avec un peu de blanc.
Dimorphisme sexuel : Le mâle est plus svelte et plus élancé. De plus il est muni de minuscules crochets, indiscernables à l’œil nu, ils sont implantés sur les rayons de cette même nageoire. Ils trouvent leur utilité uniquement lors de la reproduction puisque, grâce à eux, il peut s'agripper brièvement à la nageoire anale de la femelle.
Comportement : Robuste, vif, pacifique, grégaire. Il faut qu'il soit maintenu en banc d'une bonne dizaine d'individus. Seul ou en nombre insuffisant son comportement serait alors complètement différent (la peur et un manque de volume, le rend agressif, mais les courses-poursuites restent quand même pacifiques dans la plupart des cas).
Milieu : L'espèce n'est vraiment pas difficile à maintenir, il est quand même raisonnable de dire que l'aquarium ne doit pas être inférieur à 120 litres. Le fond est recouvert d'un sable sombre, avec un substrat dans lequel s'enracinent de grandes plantes comme des vallisnéries ou des sagittaires. Il ne faut surtout pas oublier les plantes flottantes, qui auront comme rôle de créer des zones d'ombres indispensables, la puissance lumineuse est modérée à forte. Comme il est un excellent nageur un grand espace pour la nage libre doit être à sa disposition. La filtration puissante 2 fois ½ à 3 fois le volume par heure, avec un rejet juste au-dessus de la surface assure oxygénation et plaisir des pensionnaires. Les paramètres physico-chimiques de l'eau seront, pH compris entre 6 et 7,5 de préférence, Dureté de 14-15°dGH. La température entre 22 et 27°C. De fréquents changements d'eau, sont assurés chaque semaine, d'une valeur de 20 à 25% du volume du bac.
Reproduction : Se reproduit facilement, dans un bac à partir de 60 litres, si plusieurs paramètres sont respectés, une eau plus douce que celle du bac de maintenance, une Dureté de 2°dGH, KH très faible de 1-2 maximum , mais aussi un pH de 5 à 5,5, une température de 25°C. Ce n'est pas facile, mais possible. Pour obtenir un pH neutre ou alcalin avec un KH particulièrement faible, il faut que le taux de gaz carbonique soit au minimum. Pour cela, une filtration avec exhausteur d'un bon débit est nécessaire, mais encore insuffisant il faut en plus un diffuseur. Mais attention il ne faut pas enlever tout le gaz carbonique ou alors les plantes ne survivront pas, et alors plus de ponte. Quand toutes les valeurs sont équilibrées, le frai est assuré, avec un éclairage faible. Le couple est choisi parmi un groupe d'individus matures, âgés de 4 à 6 mois. La femelle est mise toute seule dans son nouveau bac pendant une semaine. Garni de mousse de Java et soigneusement couvert ( les géniteurs sautent hors de l'eau quand ils pondent, un espace entre le niveau d'eau et le couvercle d'au moins 10 cm afin qu'ils ne se cognent pas contre le verre), puis le mâle la rejoint sa compagne. Pour déclencher la ponte, des changements d'eaux peuvent s'avérer d'une efficacité surprenante. Si la femelle est réellement gravide, le couple ne tarde pas à frayer. Les préludes qui débutent en principe le matin offrent un spectacle original. Après quelques chasses très rapides et des bonds hors de l'eau, le mâle nage en cercle autour de la femelle, cherche à lui tamponner le ventre avec le museau. Puis il fait quelques frémissements de sa nageoire, pour attirer son attention. Si elle est consentante, il se rapproche, et délicatement avec sa nageoire caudale il l'enveloppe. Il lui presse le ventre, s'agrippant à elle à l'aide de ses crochets imperceptibles. Les corps frétillent, puis arc-boutés, pliés en deux, ils commencent en simultanée l'émission de sperme et d’œufs (jusqu’à 250-300 œufs). L'éjection s'effectue par spasmes de manière très rapide. Et ils se séparent aussi rapidement. Les pontes successives sont entrecoupées d'accalmies plus ou moins longues pendant lesquelles les géniteurs « flottent entre deux eaux », pratiquement sans mouvement. Dès qu’ils ont récupéré, leur premier souci est la recherche des œufs, pour un éventuel repas. La ponte terminée il faut donc retirer les géniteurs pour sauver un maximum d’œufs. L'éclosion commence au bout de 14 heures les larves ne dépassent pas les 2 mm. Ils commenceront à nager et à se nourrir après la résorption du sac vitellin. Pendant ce stade, ils adhèrent aux parois ou à la mousse de Java. Leurs premières nourritures consistent à absorber du fin plancton d'étang (3 jours après la naissance), puis des nauplies de cyclops et des nauplies d'artémias. Au cours des 2 ou 3 premiers mois les jeunes « rampent comme des vers » le long des parois ou du feuillage. Ils frôlent le sol avec leur dos, le ventre tourné vers le haut, bien rempli de nourriture. Ce mode de déplacement paraît tellement bizarre qu'on puisse croire qu'ils sont malades. Mais il n'en est rien. Il s'agit d'un comportement tout à fait normal Passé ce délai, les alevins reprennent une position normale. Ils adoptent la nage et la manière de se déplacer habituelle des autres characidés. Pendant le développement des jeunes, l'hygiène doit être rigoureuse et les changements d'eau partiels fréquents pour éliminer les déchets et augmenter progressivement la dureté de l'eau.
Nourriture : Petites proies vivantes ; Drosophiles, petits cafards, petits vers, larves de moustiques, chironomes, daphnies. Accepte sans difficulté les aliments secs et lyophilisés.
Remarques : Il supporte mal les eaux vieilles et acides. L'adjonction de sel, à raison de 1 gramme par litre, s'avèrent très salutaires. Les mâles se livrent tour à tour à des courses effrénées au travers de l'aquarium et à des surplaces saccadés par de brusques coups de nageoires qui n'entraînent jamais de blessure.
Particularité : Comme il panique très facilement et qu'il saute merveilleusement bien, un couvercle est nécessaire.
Taille : Mâle, femelle 4 cm.
Eau : pH: 5,5 à 8, Dureté : de 2 à 25°dGH. Pour une bonne maintenance ne pas choisir les extrêmes, une Dureté de 15°dGH, semble être la valeur optimale.
Température : 22 à 27°C,
optimal 24-25°C.