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Jean-Claude Romand : condamné pour avoir tué toute sa famille, il est sorti de prison et vit dans une abbaye

Vendredi 10 novembre 2023 à 21:00 - par Thomas Fourcroy

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Ce samedi 11 novembre à 14h00, France 2 diffuse un numéro inédit de son émission Au bout de l’enquête. Un épisode consacré à Jean-Claude Roman, auteur d'un quintuple meurtre. Un homme vivant désormais en compagnie de moines bénédictins.

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Ce samedi, l'émission Au bout de l'enquête débarquera avec un épisode inédit consacré à l'affaire Jean-Claude Romand, l'une des plus célèbres de l'histoire criminelle française. Une affaire qui porte le nom de cet homme qui a tué toute sa famille après s'être enfermé dans le mensonge pendant près de 20 ans. Prétextant être médecin, il a escroqué ses proches avant de commettre l'irréparable en 1993. Condamné pour un quintuple meurtre en 1996, il est sorti de prison en 2019 et vit aujourd'hui dans une abbaye.

Mensonges en série, escroqueries et quintuple meurtre

Nous sommes en 1975, se présentant comme un fils modèle, Jean-Claude Romand, étudiant en médecine, semble promis à être un bel avenir. Mais au moment de passer en troisième année, le jeune homme dérape. Incapable d'assumer les points qui lui manquent, il signe un premier mensonge. Pour ses proches, il a réussi son passage en troisième année, ce qui n'est absolument pas le cas. S'ensuivent l'obtention d'un diplôme imaginaire et l'invention d'un métier, celui de chercheur à l'Organisation Mondiale de la Santé, pour les besoins de l'Inserm, à Genève. Pendant 18 ans, il occupe ses journées à feuilleter des revues médicales dans sa voiture, mais n'exercera jamais en tant que médecin. Celui qui se fait appeler "Docteur Romand" fera chaque jour semblant de rejoindre son travail depuis son domicile de Prévessin-Moëns (Ain). Pour subvenir aux besoins de sa famille, il escroque ses proches, de ses parents jusqu'à sa maîtresse en passant par ses beaux-frères, prétextant des placements en Suisse. Le 9 janvier 1993, sans doute acculé, il décide de mettre fin à cette vie de médecin fantôme. Il tue son épouse Florence, leur fille Caroline (7 ans), et leur fils Antoine (5 ans), puis ses parents, Anne-Marie et Aimé. À son procès, Jean-Claude Romand a déclaré avoir été pris dans l'engrenage de son premier mensonge, comme retranscrit par Paris Match : "Je me suis dérobé, je ne sais plus pourquoi. Alors, j'ai dit à tout le monde que j'avais réussi. C'était mon premier mensonge. Est-ce par peur de l'échec, par orgueil, pour ne pas faire de la peine à mes parents ? J'ai préféré la fuite à l'examen. C'est là que l'imposture a commencé. Je ne pensais pas qu'elle allait m'entraîner si loin."

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Jean-Claude Romand reclus dans l'enceinte d'une abbaye

Condamné à la perpétuité en 1996, il est sorti de prison en 2019. Après 26 années passées au sein de la centrale de Saint-Maur, il a rejoint l'abbaye de Fontgombault (Indre), aux côtés de moines bénédictins. Âgé de 69 ans, il y réside toujours, comme l'explique son avocat, Me Jean-Louis Abad, dans les colonnes du Progrès : "Aujourd’hui, Jean-Claude Romand a toujours du remords, une culpabilité terrible, comme il y a trente ans. Il ne peut pas jouir de la vie. Il ne pouvait pas rester en prison centrale. L’abbaye, c’est l’équivalent. C’est aussi une forme de réclusion, de retrait de la vie sociale. Ça l’est même plus. Car en centrale, il y a une certaine forme de vie sociale. Même si, à l’abbaye, il participe aux tâches quotidiennes des moines. Il partage leur vie, leur repas et leur spiritualité. Il vit reclus, il ne sort pas, il survit au jour le jour, sans intérêt à la vie. Dans sa tête déjà, c’est un reclus. Il a quitté une cellule pour une autre cellule, car il est aujourd’hui dans l’enceinte de l’abbaye. Il a décidé d’y rester volontairement. Et il va y rester jusqu’à la fin de ses jours."

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